EXPOSITION Ç AKIRFA FO TUO È
POLITIQUEMENT INCORRECT
CITE
INTERNATIONALE DES ARTS DE PARIS
DU 22 NOVEMBRE
AU 2 DECEMBRE 2006
Mercredi 22 novembre 2006, il est dix huit heures. Nous sommes Paris, 18 rue de lĠHotel de Ville, mtro Pont Marie dans le quatrime Arrondissement. Des journalistes, des critiques dĠart, des collectionneurs, des professionnels et des amateurs des arts visuels sĠorientent vers la porte dĠentre de la Cit Internationale des Arts de Paris, salles dĠexpo 1,2, 3. Quel vnement se droule en ce lieu? CĠest le vernissage de lĠexposition POLITIQUEMENT INCORRECT initie par lĠAssociation FARAGA que prside lĠartiste plasticien et critique Clestin KOFFI-YAO. La manifestation est soutenue par la Ville de Paris, la Cit Internationale des Arts de Paris et la Banque BNP Paribas.
Au cours des allocutions dĠouverture de lĠexposition, le
reprsentant de lĠAssociation FARAGA, Eric GUETTEY a, au nom de son Prsident
et de ses amis, prsent les motivations dĠune telle manifestation et a adress
ses vifs remerciements au reprsentant de la Banque BNP Paribas, sponsor de
lĠvnement, et Mme BRUNAU, Prsidente-Fondatrice de la Cit Internationale
des Arts de Paris. Cette dernire a pris la parole son tour pour souhaiter la
bienvenue lĠassistance venue nombreuse et elle a encourag les artistes
persvrer dans le travail. LĠartiste photographe ivoirien, Ananias Dago Lki
qui vit en France depuis quatre ans est venu soutenir ses frres.
Les participants ont chacun, selon les besoins des
spectateurs, donn leur tour, leur point de vue sur lĠvnement et prsent
leurs travaux.
Pourquoi Ç politiquement incorrect È?
Parce que les organisateurs ont eu envie dĠoffrir un temps et un espace
des artistes qui ont des choses dire, des ides dfendre, des signaux
dĠalarme tirer, des cris pousser et tant pis, ou tant mieux si cela fait
mal ! DĠailleurs qui cela ferait-il mal dans un sicle ou tout le monde
fait semblant dĠaimer tout le monde, ou les inconnus exposent ct des professionnels,
ou les expositions ne sont plus faites pour faire rflchir mais pour
numrer et rmunrer? A quel moment le Ç politiquement
correct È devient-il incorrect? Un artiste, lorsquĠil cr nĠa
pas forcment pour premier objectif dĠtre correct ou incorrect mme si son
propos est de dnoncer telle hypocrisie, telle usurpation ou telle
alination.
Ceux qui participent lĠ vnement Ç politiquement
incorrect È
relvent de la catgorie des artistes qui ont un pied dedans, un pied
dehors ou les deux la fois. Ils
alternent des expriences de vie et de travail sur le continent
Africain, en Europe, aux Etats-Unis, plus rarement en Asie ou au Proche-Orient.
Ces Ç retours-allers È ne leur ont-ils pas
aussi permis de mettre de la distance, physiquement et intellectuellement entre
eux et leurs socits dĠorigine ?
En sont-ils plus informs, plus conscients, plus
critiques, plus libres, plus engags, plus Ç politiquement
incorrects È dans leurs expressions plastiques? Chacun, sa manire, effectue une
relecture et puis, il faut tre professionnels, car cĠest lĠun des critres de
participation.
Sur
la trentaine dĠartistes attendus, quinze ont effectivement rpondu prsents. Il
sĠagit de Diadji Diop, Diagne Chanel, Fatima Binet, Fatna Benassa, Herve
Gonalves, Mario Lima, Issa Nyaphaga, Nourou, Pascal Hranval; et les ivoiriens
Ahonzo T., Benjamin Brou, Elie Dro, Jacobleu, Koffi-Yao et Nguessan Kra. Leurs
styles sont trs varis et riches au milieu des sollicitations venant de
diffrents horizons, hier Ç magiciens È, aujourdĠhui
Ç rmixs È la sauce technologiques, matiristes etc. L, les matriaux, naturels ou chimiques,
bruts ou travaills, neufs ou rcuprs, la symbolique des couleurs, le choix des
formes et des techniques, corroborent le sens de lĠÏuvre, celle-ci tant
entendue comme une production artistique globale qui rsiste aux temps et aux
modes. Ceux-l, inscriront leur nom au fronton de la postrit.
Les artistes qui participent Ç Akirfa fo tuo È sont-ils des artistes
Ç engags È? Certains sont militants, dĠautres veilleurs de consciences, dĠautres ne
revendiquent rien dĠautre que leurs souffrances ou leurs jouissances
personnelles.
Le sculpteur Diadji Diop joue avec le tambour, appelle
la danse et la rjouissance, mais avec un couteau au flanc. LĠAfrique rie,
danse et sĠgaie, mais le sang lĠaccompagne dans sa qute de libert. Pourquoi?
Il faut garder haut le flambeau et se mettre la barre, comme une sentinelle. Et il veut quĠon
se souvienne des pires massacres
quĠa connu le Rwanda son amour.
Diagne Chanel est photographe. Maternelle, elle sĠattache lĠenfance,
la puret de coeur et de lĠesprit, lĠinnocence et la vie, la vraie. Ses
photographies sont douces, tranquilles et paisibles. Il y a en elle une qute
de srnit. Trs engage, elle
sĠinvesti avec ses Ïuvres dans la lutte contre les mutilations et lĠesclavage
en Mauritanie et au Soudan. Retour aux sources? Dakar est perceptible sous un
angle administratif et moderne. Son monde a elle est aussi instruit et se
dveloppe comme lĠEurope quĠelle connat, semble-t-elle nous dire. Elle rclame
la lumire de la renaissance africaine et lĠespoir dĠun avenir plus quitable.
Avec Fatima Binet, ce sont des jeux dĠombres, des contrastes dans
la nuit qui tombe et qui fait suite une aurore paisible de laquelle renat une Afrique plus dynamique et
panouie. LĠarticulation des formes chez elle laisse comprendre sa volont
dĠune organisation plus harmonieuse et cohrente de la socit.
Fatna Benassa a, quant elle, des mouvements libres. Les formes de
ses personnages trs expressifs, restent sans limites, sans cernes et sans barrires. Elle aime la libert et
elle la revendique. Le contexte de ses origines islamiques qui interdisent toutes
figurations ou representations sont une source de motivation plus grande. Elle
veut pratiquer son art sans contrainte familiale, raciale ou religieuse. Elle
veut tenir sa propre lampe, librement ! Elle part et vient sans sĠarrter.
La lumire est grande. Le jour se lve sur la nuit et le temps suit son cours.
Aura-t-elle raison ? Elle ne veut rien dĠautre que se mettre au diapason
dĠune mancipation dj amorce.
DĠorigine togolaise, Herve Gonalves, fait un retour aux sources avec
des sculptures et des masques du royaume du Bnin. Des ttes dĠIfe et des
objets de pouvoirs royaux font lĠobjet dĠune mise en portrait solitaire. Mais
il se souvient galement du sang des Noirs vers dans les champs de coton. LĠ
oeuvre a un fond tout rouge avec
des apparitions de fleur de cotons.
Il a conscience que lĠAfrique est noble mais il sait aussi que cette
noblesse nĠocculte pas les blessures endosses et dont ont t victimes les
peuples venus du continent noir. A quand la reconnaissance par lĠOccident de
son crime contre lĠhumanit par le biais de lĠesclavage? Les tribunaux leur
appartiennent encore et ce sont eux qui dfinissent les critres des
crimes punir dans le monde.
LĠAfrique nĠaura jamais raison tant que lĠarbitre demeure le meneur de jeu de
lĠquipe adverse.
Mario Lima lui se veut messager de la paix dans un monde en proie
aux troubles. Ses oeuvres qui traitent de la femme, de la mre et de lĠenfant
se prsentent nous sous des formes troubles, perturbes, rugueuses et
encombres. Malgr les apparences rassurantes, le monde va la drive et il
faut en sauvegarder lĠessentiel: la famille. Mario connat son espace et lĠexistence
humaine, lui qui est n au Brsil et qui rside Paris pour exercer son art.
Issa Nyaphaga fait le rappel de certains hros pacifiques de lĠhistoire: Malcom X, Gandhi, Martin Luther King,
Mandela, Che Guevara. Chez lui il y a une sorte de rage vouloir dire que le
monde doit connatre des gens qui nĠont pas baign dans la corruption et la
ruse face leur peuple. Ils sont rests dignes face aux gains faciles et la tentation.
Face lĠindiffrence, ils ont brav les humiliations avec simplicit dans
lĠattente dĠun monde plus juste et quitable. AujourdĠhui on tablit, pour
rendre le monde meilleur, des quilibres de la violence. On influence et soumet
coup de bombes et de matraquage tlvis. Srement, il y a des hommes qui
sans agressions, ont chang le cours de lĠhistoire et notre monde actuel en a
encore besoin.
Nourou Ç 32 ans, la rage dedans È peut on lire comme titre
de lĠune de ses crations. Il y a chez ce jeune artiste une fougue
incontestable. Il sait jouer avec les formes, les couleurs librement, mais
harmonieusement. Dans lĠoeuvre ci-haut cite, un personnage tient un explosif
en bouche dans un train. Il est lĠobjet dĠun spectacle amusant, puisquĠ un autre
personnage en costume allume une flamme pour faire exploser la bombe. CĠest
cela notre monde dĠaujourdĠhui. La dchance, le dsespoir et la mort. Et ceux
qui sont senss aider sauver
sont plutt les premiers
enfoncer le clou et renforcer le danger. Que tout le monde meurt ce nĠest pas
grave. Ils seront des sacrifices et le monde ne sĠarrtera pas pour autant.
Cruel! mais cĠest la triste ralit de notre poque. Nourou le sait et il veut
que cela change, lui qui a des racines franco-bninoises.
Ahonzo T. est un artiste multidimensionnel et trs engag.
Peintre, sculpteur et lissier, les sujets quĠil aborde sont en rapport avec la
no-colonisation et lĠimprialisme des grandes puissances. Il nĠoublie pas non
plus de fustiger les drives flagrantes dont se rendent comptables les
gouvernants africains. Dans lĠappt du pouvoir, il montre comment des Chefs
dĠEtat africains sont capables de tout, mme du pire pour se maintenir vie au
pouvoir.
A partir dĠune installation de pagne Nzassa Benjamin Brou sĠinterroge sur la place des
artistes dĠorigine africaine dans la communaut mondiale des crateurs. Son
message est interne et veut bousculer les principes de classification et
dĠorientation des arts dĠaujourdĠhui. Tableau contemporain noir est le titre de son
installation.
Elie Dro reste rattach sa terre, son peuple, ses anctres. Ses
oeuvres nous communiquent la force, lĠnergie quĠincarne le masque Dan. Il est de lĠouest montagneux de la
Cte dĠIvoire, rgion reconnue pour
son organisation sociale autour des masques. Le masque y est une
Institution. Non pas seulement le masque-objet,
mais le
masque-esprit, le
masque-musique,
le masque-danse, le masque-initiation, le masque-gardien. Dans la tradition Dan, le masque est visible en
tout. Sans tre Dieu ou homme, il est et demeure lĠhabitacle de lĠesprit des
anctres. Il est le pont de liaison entre le monde de lĠau-del et le monde
terrestre. Et Elie DRO veut nous le faire savoir. Lui qui a la peine de
constater que sa rgion est dvaste et pille du fait de la crise
militaro-politique en Cte dĠIvoire. Il en souffre et il en parle souvent. Le
constat est clair. Au profit des rseaux mafieux, son hritage artistique et
culturel est sournoisement exploit. Et puis aprs, dĠimportantes pices se retrouvent
dans des collections et des muses hors du continent africain. Quel repre aura
la gnration future qui pour sĠinstruire sur sa propre identit ira faire de
la recherche ailleurs? LĠAfrique est mal partie avec ses guerres pernicieuses
que lui imposent les gardiens gostes des gros intrts. Elie DRO a mal. Ses
couleurs crient-elles suffisamment fort pour se faire entendre?
CĠest ce que tente de faire Jacobleu en ayant une double casquette:
celle du peintre et celle de lĠcrivain engag. Il est militant et non
partisan. Il dit les choses clairement, sans faux fuyant. La socit dans son
fonctionnement global lĠinquite. Le monde est tenu par les plus forts et les
plus russ. Le peuple subit malheureusement sans broncher. Et mme quand il peut
crier, sa voix porte -t-elle le pouvoir librateur ncessaire? Dans AU NOM DE MA PATRIE, son recueil de pomes dit
chez Aniss Editions Abidjan, Jacobleu retrace des faits en rapport avec la
crise en Cte dĠIvoire. Il questionne les africains en gnral sur leur avenir.
Il sĠinsurge contre les puissances coloniales qui ont biais les ngociations
et les accords sur la relle indpendance de lĠAfrique afin de toujours la
maintenir en position de faiblesse. Et il appelle donc un vritable veil de conscience collectif
de tous, Blancs, Noirs, Mtis, Ç in È ou Ç out È. Mais il
sensibilise aussi lĠamour, la
paix, la fraternit et au dialogue sincre entre les peuples. LĠartiste
scrute donc la loupe les guerres au nom des religions et les actes les plus ignobles qui se passent sur la ligne de front aux yeux de la Communaut
Internationale qui observe alors que le temps passe. Le livre et les oeuvres de
Jacobleu sont complmentaires et sont prsents lĠexposition Ç Politiquement incorrec Èt qui se tient la Cit
Internationale des Arts de Paris et lĠintrt nĠy manque pas.
Koffi-Yao revisite travers ses oeuvres lĠhistoire des anciens
combattants africains maladroitement appels Tirailleurs Sngalais. Tous en uniforme, robustes et
grands, la poitrine barde de mdailles, Koffi-Yao prsente le ridicule quĠil y
a derrire cette fiert de faade. Parce quĠen ralit, les conditions de vie
des anciens combattants noirs nĠont jamais t la hauteur de leur sacrifice
pour la France et ses allis. Ils formaient pendant les guerres mondiales et
dĠautres guerres dites de libration, les lments de premires lignes, les
indices de la
prsence de lĠennemi. Ils sont morts, tombs sur les champs de batailles qui ne
les concernaient pas directement. Mais quĠont ils reus en retour, les
survivants? Mourir de faim ou petit feu dans leurs villages, ignors et
oublis dans la misre. Pays deux cent fois moins que leurs compagnons de
luttes europens, ils se targuent dĠavoir des mdailles, beaucoup de mdailles!
CĠest leur trsor, et ils en sont fiers. Leur passe-temps, cĠest de raconter
leur brave histoire, tmoigner de
leurs prouesses. Et aprs? Quels privilges auront leurs descendants? La
reconnaissance tardive dont ils ont droit aujourdĠhui, montre combien de fois
le sens de lĠhumanit manque aux politiques colonisatrices. Et puis combien
restent-ils encore en vie dans ce
XXIe sicle naissant? Le monde est trop hypocrite. NĠattendons surtout pas que
la France fasse le rappel des arrirs de paiement leurs ayants droits, leurs
enfants ou petits enfants. Le miracle est peut-tre possible. Koffi-Yao a mis
le doigt sur un sujet dĠactualit.
NĠguessan Kra, chantre de la peinture VOHOU en Europe ne se laisse pas
raconter les faits. Il suit lĠactualit politique de son pays la Cte dĠIvoire
avec force dtail. Dans Ç le Cauchemar de Dukou Bassora ... de
Bouak Bagdad... È Kra porte un regard critique sur les conflits dits dĠtablissement de plus
de justice dans la socit. En Cte dĠIvoire pour des problmes dits
identitaires et religieux, pour lesquels la rbellion a massacr des milliers
de personnes afin dĠ tablir la justice, nous sommes aujourdĠhui plutt
confront des questions dĠintrt plutt politique et conomique. Il faut
avoir la main mise sur lĠappareil dĠEtat et les richesses du pays. Telle est la
lecture qui ressort aujourdĠhui des agitations des uns et des autres en conflit
en terre dĠEburnie. Et cĠest malheureux! Dommage que beaucoup de politiques ne
comprennent pas encore que les temps ont chang et les mentalits des
gnrations actuelles nĠacceptent plus de se faire berner et roul dans la
farine.
Le dpart de Saddam Hussein du pouvoir a-t-il rendu le
monde plus juste? Les USA qui se sont appuys sur cet alibi pour occuper lĠIrak
se rendent lĠvidence quĠil y a plus de victimes en quelques annes
dĠoccupations que pendant tout le rgne de Saddam Hussein. O se trouve la
vrit? La vie humaine nĠest plus sacre. On tue tant quĠon peut obtenir une
portion de richesse. Le systme de rapport entre les Nations dominatrices et
les peuples faibles est coeurant. Malgr tout ce que disent les organisations
des Droits de lĠHomme, Kra sait que la loi du plus fort est toujours la
meilleure. Il
demande quĠon se rfre aux actions les plus nobles de nos athltes, de nos
inventeurs et de nos artistes. Le regard tourn vers la croix en noir et
blanc en couleur il exhorte plus de spiritualit et sĠengage pour une vie faite dĠespoir et de partage. Merci KRA! Mais
serez-vous entendu?
Pascal Heranval est ce quĠon appelle communment un batard. Et il
le dit lui meme : Ç hier jĠetais un batard, present je le
sais : jĠappartiens lĠelite la plus noble du monde car je suis un
artiste È. Pour lui cela nĠa rien dĠinjurieux. Parce quĠil ne connat pas
son pre qui est mandingue du Senegal et qui sĠappellerait Laurent Silva. Il lĠa crois une seule
fois quand il avait quatre ans. Et puis il a grandi en Normandie (France) prs
de sa mre. Et puis aprs ? Plus rien ! il se retrouve devant un mystre quĠil veut lucider.
NĠayant plus de repre, il part au Brsil avec lĠespoir de se rconcilier avec
ses origines africaines. Encore rien ! Il se rend lĠvidence que sa
terre dĠaccueil, ou il a quand meme pass quinze annes, ne le soulage pas dans
sa qute de renouer avec lĠAfrique, son pre, sa vraie famille noire. Il dcide alors dĠ user des moyens les
plus Ç incorrects È possibles. Graphiste, peintre, photographe et musicien,
il ralise des posters gants et des autocollants de lui meme quĠil placarde partout, sur les bus, dans le
metro, dans les lieux publics comme un Ç wanted È pour passer
lĠannonce tous ceux qui pourraient ventuellement lĠaider retrouver son
pre. Sans oublier bien sur de
laisser son numro de tlphone dont la messagerie vocale est
claire : Ç Je cherche des informations sur mon pre perdu de
vue. Pouviez vous mĠaider le retrouver ? È
Sur la base de certains
indices Ç srieux È, il prpare son retour Dakar ou il espre enfin
retrouver ses racines, son pre ou dans la moindre mesure, les membres de sa
famille paternelle parce quĠentre temps sa mre ne vit plus et il se retrouve
Ç seul au monde È, pour paraphraser le jeune et clbre chanteur
Corneille. L-bas, Pascal Heranval a des projets. Il sĠorganise et imagine un
nouveau dispositif dĠapproche. En plus des supports quĠil utilse dj, il
compte faire des badges son effigie, des stickers pour voitures, un tampon
postal avec son portrait. Il souhaite participer une grande exposition dĠart
contemporain qui attirerait du monde et ferait grand bruit jusquĠaux portes de
Gore. Batard ? Pardon, Mtisse ! Ç Nagadef È et bienvenue
au pays de ses racines retrouves.
Les Ïuvres prsentes ce premier festival, la Cit Internationale des Arts de Paris, .sont donc impertinentes, polmiques,
feutres, mlancoliques, ludiques et suscitent dĠabord des questionnements sur
les rapports boomerang entre Homme et les diverses facettes (intellectuelle,
politique, conomique, sociale,É)
de la mondialisation avec leurs consquences (mdiatisation,
dsinformation, destruction de lĠenvironnement, xnophobie, racisme, esclavage
ancien et contemporain, corruption, trafics, guerres, gnocide) et la
construction de mmoires.
De lĠlaboration la ralisation, ce projet
anticonformiste, indpendant, irrvrencieux quant au bien pens, au convenu,
aux codes sociaux, politiques, moraux, culturels, nationaux ou internationaux,
a t pilot et gr par de jeunes africains eux-memes Çpolitiquement
incorrectsÈ. Vive la prochaine dition !
jacobleu@yahoo.fr / 0622843089
LĠexposition reste ouverte tous les jours de
14heures 19heures
Lundi 27 novembre
16heures 30 la salle de confrence de lĠ Ecole des Beaux arts de Paris :
dbat autour de Ç le Politiquement incorrect dans lĠart È anim par Diadji
Diop, Simo Gomih, Elie Dro, Nourou et Koffi-Yao.
Mardi 28 novembre
18heures 30 la salle Edmont Michelet de la Cit Internationale des Arts de
Paris : dbat autour du thme Ç figurations et configurations des
arts africains contemporains È anim par Pascal Hranval,
Koffi-Yao, Nguessan Kra et Jacobleu.
Jeudi 30 novembre 19heures 30 : rception
des artistes et de certains amateurs dĠart par la BNP PARIBAS la Cit Internationale des Arts de
Paris.
le samedi 2 dcembre 19
heures : La clture de lĠexposition.